Tour de ville historique de Saint-Léonard-de-Noblat
Saint-Léonard-de-Noblat

Tour de ville historique de Saint-Léonard-de-Noblat

Histoire
Patrimoine et architecture
Savoir-faire
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Saint-Léonard-de-Noblat, une ville à vivre et à découvrir, qui a su conserver l’empreinte de 8 siècles passés en ses murs.
Vous déambulez dans les rues, ruelles et passages de la cité miaulétoune*, à la découverte d’un patrimoine préservé. Avec des airs médiévaux, la ville a gardé intacte sa voirie intérieure. Unique Site Patrimonial Remarquable du Limousin, membre des 100 Plus Beaux Détours de France, elle arbore fièrement sa Collégiale romane, inscrite au Patrimoine Mondial par l’UNESCO au titre des Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France. 

*du nom des habitants de Saint-Léonard-de-Noblat.

Les 10 patrimoines à découvrir

  • Architecture

    Façades médiévales - 12 place de la République

    Dans l’ancien bourg autrefois fermé par les remparts subsistent cinq maisons médiévales, en partie conservées. Elles témoignent de la première période de développement de la ville aux XIIème-XIIIème siècles, lorsque le pèlerinage sur les reliques de saint Léonard attirait des milliers de personnes. La plupart des maisons médiévales furent construites au XIIIème siècle.
    Une maison médiévale se reconnaît à ses grandes arcades brisées en rez-de-chaussée (ouvrant auparavant sur les échoppes*), à ses baies géminées (fenêtres doubles, reliées par une colonnette) et à ses frises et modillons* sculptés.
    La façade la plus complète est située devant vous (actuelle pâtisserie martin à l’angle entre les places de la République et Noblat) ; il ne manque que les baies géminées du 1er étage.

    D’autres façades sont visibles aux adresses suivantes :
    ●    3 rue Jean Jaurès
    ●    1 place de la République
    ●    5 place Gay-Lussac 
    ●    Maison dite des Consuls – 1 place Gay-Lussac.

    * échoppes : boutiques / commerces
    * modillon : pierre sculptée servant de support à une corniche
    * corniche : bandeau de pierre traversant la façade dans sa largeur
  • Architecture

    Les maisons « à la tour ronde » et « à la tour carrée »

    Deux maisons du XVIIème siècle se distinguent par leur architecture ostentatoire, chacune présentant une tour en encorbellement (suspendue dans le vide). Ces tours ont pour unique fonction l’apparat : elles ne renferment pas d’escalier et sont trop étroites pour servir de pièce à vivre. Elles avaient pour objet de refléter la richesse de leur propriétaire et témoignent de la prospérité retrouvée des XVIIème et XVIIIème siècles, liée aux activités artisanales autour de l’eau (papeterie, tannerie).
  • Histoire

    La collégiale Saint-Léonard

    Cette grande église n’était pas une église ouverte aux paroissiens (contrairement à aujourd’hui). On l’appelait « collégiale » car elle était gérée par un groupe de religieux appelé un « collège » de chanoines. Il existait autour de cette église collégiale d’autres églises, paroissiales, c’est-à-dire destinées à accueillir les fidèles pour les cérémonies habituelles (ces églises ont toutes disparues à la Révolution, seule la collégiale, par ses dimensions supérieures, a été conservée).
    La collégiale était donc réservée à l’usage exclusif des chanoines, et uniquement ouverte aux pèlerins qui venaient en nombre de toute l’Europe pour vénérer les reliques de saint Léonard, fondateur légendaire de la ville qui serait décédé en 599 et sur le tombeau duquel on éleva une première église (Notre-Dame-de-sous-les-Arbres, aujourd’hui détruite), rapidement trop petite et remplacée par la collégiale.
  • Architecture

    L'architecture de la collégiale Saint-Léonard

    Cette collégiale a été construite entre les XIème et XIIIème siècles. Les parties les plus anciennes sont la nef et le transept. Le chœur a été reconstruit dans la 2ème moitié du XIIème siècle pour adapter l’église au pèlerinage attirant des milliers de personnes et la hisser au rang des plus grandes églises de pèlerinage (même modèle que Sainte-Foy de Toulouse, Saint-Jacques-de-Compostelle…). La façade ouest a été refaite au XIIIème siècle : c’est d’ailleurs le seul élément gothique de cette église, joyau de l’art roman en Limousin.

    Au XVIIème siècle, le chœur a été consolidé à l’intérieur en enfermant une colonne sur deux dans un pilier carré, et à l’extérieur par l’ajout d’arcs boutants (éléments normalement issus de l’architecture gothique, nuisant à l’harmonie romane initiale).

    L’église a été intensément restaurée au XIXème siècle.

    Ses éléments les plus remarquables sont :

    son chœur et son clocher, considérés comme des joyaux de l’art roman en Limousin ;
    les chapiteaux sculptés sous le porche du clocher ;
    les rares chapiteaux sculptés à l’intérieur de la nef ;
    les nombreux chapiteaux sculptés (animaux…), encadrant les fenêtres du chœur.
    C’est le seul bien inscrit au Patrimoine mondial de l’Humanité par l’UNESCO (au titre des Chemins de Saint-Jacques de Compostelle en France) dans l’ex-région Limousin, reconnaissance de sa valeur universelle exceptionnelle.
  • Histoire

    La maison dite des Consuls

    Construite au XIIIème siècle, cette maison particulière abritait les consuls, administrateurs de la ville (équivalent des maires actuels), élus à Saint-Léonard dès le XIIIème siècle. Ils étaient choisis parmi les principaux bourgeois de la ville (avocats, médecins ou marchands), âgés au minimum de 25 ans. Jusqu’au XVIIIème siècle, seulement une trentaine de familles ont été consuls, de père en fils.
    L’architecture médiévale de cette maison tient à la grande arcade brisée en rez-de-chaussée et aux séries de baies géminées (fenêtres doubles, reliées par une colonnette) ornant sa façade sud. Les mêmes motifs devaient exister sur sa face Est (départ d’arcade visible sur l’angle du mur).
    Cette demeure fait partie des 5 maisons médiévales en partie conservées témoignant de la première période de développement de la ville aux XIIème-XIIIème siècles, lorsque le pèlerinage sur les reliques de saint Léonard attirait des milliers de personnes.
  • Histoire

    Ancien couvent des Filles-de-Notre-Dame

    Cet ancien couvent a été construit au XVIIème siècle par l’Ordre des Filles de Notre-Dame (ordre religieux fondé par Jeanne de Lestonac, nièce de Montaigne, à Bordeaux en 1607 ; l’ordre s’installe à Saint-Léonard en 1652). Les religieuses y accueillaient les jeunes filles, pauvres comme « demoiselles », afin de leur prodiguer une éducation.
    Après dissolution en 1792, les Filles de Notre-Dame se réinstalleront à Saint-Léonard en 1838 et feront construire un nouveau couvent en 1897-1898 : c’est l’actuel collège Bernard Palissy, en forme de U comme le préconisait la fondatrice de l’ordre (contrairement à ce premier bâtiment en forme de L). Elles l’intègrent en octobre 1898, avant d’être expulsées par la loi de séparation de l’’Eglise et de l’Etat de 1905.
    Ce bâtiment est devenu gendarmerie après le départ des religieuses. Il abrite aujourd’hui le Foyer rural et le Musée Gay-Lussac.
  • Histoire

    Ancien hôpital

    Monument majeur de la ville, cet ancien « hospital », c’est-à-dire lieu d’hospitalité, servait depuis le Moyen Âge à accueillir, soigner, nourrir, loger quiconque en avait besoin (pas uniquement des pèlerins comme le laisse présager son fréquent surnom d’« hôpital des pèlerins »).
    Le bâtiment, attesté dès le milieu du XIIème siècle, a conservé deux portails du XIIIème siècle reprenant une architecture fréquente en Limousin à cette époque (colonnettes, tores* suivant la courbe de l’arc, chapiteaux sculptés de motifs végétaux formant une frise).
    Désormais, ce bâtiment est une maison d’habitation, privée.
    Les pèlerins, toujours de passage à Saint-Léonard pour suivre l’un des chemins touristiques menant à Saint-Jacques-de-Compostelle, font désormais halte dans un autre refuge, situé dans l’ancienne mairie, en haut de la rue Lamazière voisine.

    * tore : boudin de pierre
  • Histoire

    Maison dite de l’Ermitage

    Ce n’est pas cette maison (du XVIIIème siècle) qui est intéressante ici mais son emplacement. Selon la tradition, c’est ici que Léonard, légendaire saint fondateur de la ville, aurait implanté son habitation (« l’ermitage » étant le lieu d’habitation d’un ermite).
    Les sources historiques décrivent Léonard comme un ermite (religieux retiré dans un lieu désert), venu ici au VIème siècle pour évangéliser la région, c’est-à-dire répandre la religion chrétienne catholique. Filleul du roi Clovis, il avait obtenu de son parrain le droit d’aller rendre visite aux prisonniers (car il était confesseur) : la légende en a fait le libérateur des prisonniers, pouvoir très apprécié au Moyen Âge, période où les guerres étaient fréquentes. Le culte de saint Léonard s’est propagé dans l’Europe entière dès le XIème siècle, attirant dans la ville des milliers de pèlerins venant vénérer les reliques du saint au cœur de l’église collégiale.
    La statue de saint Léonard visible sur cette façade le figure portant un livre (cf. sa fonction de confesseur) et des entraves, sortes de menottes renvoyant à son pouvoir légendaire de libération des prisonniers.
  • Histoire

    Sur traces des anciens remparts

    Durant la 2ème moitié du XIIème siècle, le bourg de Saint-Léonard est clos d’un rempart et d’un fossé sec, dont le tracé correspond aux actuels boulevards autour du centre-ville. Ces aménagements défensifs comprenaient un rempart crénelé, 5 portes principales et 4 secondaires, fermées tous les soirs pour empêcher l’accès à la ville.
    La seule illustration existante est un dessin du XVIIème ou du début du XVIIIème siècle, d’environ 3 cm sur 5, conservé aux Archives Départementales de la Haute-Vienne (cote D596).
    Devenus inutiles après le XVIIème siècle, les remparts furent détruits au XVIIIème siècle. Il n’en demeure que 3 vestiges : une pile de porte à l’extrémité de la rue Victor Hugo (donnant sur le boulevard Pressemane) ; des supports de mâchicoulis* au bout de la rue Jean Jaurès (visibles depuis le boulevard Pressemane) ; et la base d’une tour en bordure du boulevard Carnot.

    * mâchicoulis : galerie située en haut d’un ouvrage de fortification, percée d’ouvertures à sa base dans un but défensif (observation de l'ennemi) et offensif (envoi sur l'attaquant de projectiles…).

    ●    Pile de porte de ville – à l’angle entre la rue Victor Hugo et le boulevard Pressemane
    ●    Supports de mâchicoulis – boulevard Pressemane, sur la maison à l’angle avec la rue Jean Jaurès
    ●    Base de tour – boulevard Carnot, entre le n°2 et l’accès à la rue Giraudoux
  • Histoire

    La bascule

    Le poids public (ou bascule publique) servait autrefois à peser les animaux vendus lors des foires. Ces dernières prenaient place sur ce qui était alors le champ de foire (espace correspondant à l’actuel parking). Elles étaient réputées et attiraient de nombreux vendeurs et acheteurs, comme en témoignent certaines cartes postales anciennes.
    Le plateau (côté avenue du Champ de Mars) était relié à un mécanisme de pesée qui subsiste à l’intérieur du petit bâtiment voisin (devenu l’Office de Tourisme) : il fonctionne toujours et est visible sous la fenêtre du rez-de-chaussée donnant sur la rue Pasteur.

Description

  1. Départ de l’Office de tourisme place du champ de Mars.
  2. Traverser la RD941, tourner à gauche puis sur la droite pour emprunter la rue de la Révolution.
  3. Arriver Place Noblat tourner à gauche en direction de la place de la République sur 100 m rester sur la gauche de la place, passer devant la tour carrée, emprunter la rue de la Fraternité sur 45 m.
  4. Tourner à droite sur la place Wilson, la traverser en longeant la Collégiale sur votre gauche.
  5. Arriver place de la Collégiale, aller tout droit sur 100m rue Roger Salengro puis tourner à droite sur la rue Jean Giraudoux.
  6. Après 40 m tourner à droite dans le jardin du Foyer rural et traverser celui-ci en empruntant le sentier piétonnier sur la gauche et arriver sur le boulevard Carnot.
  7. Tourner à droite sur le boulevard Carnot et dans 80m emprunter le passage piéton. Longer le boulevard en profitant de la vue sur viaduc puis retraverser le boulevard pour accéder à la rue Georges Périn. Liaison : vers le Circuit du FAUBOURG DU PONT DE NOBLAT sur la gauche chemin du Pavé.
  8. Tourner à droite rue Georges Périn, remonter sur 140 m
  9. Prendre à droite rue du Clocher, puis à gauche rue Saint-Léonard.
  10. Au bout de la rue Saint-Léonard traverser la rue Périn et emprunter le passage Aumonière sur 70 m.
  11. Tourner sur la droite rue Jean Jaurès en direction de la place de la République.
  12. Sur la place prendre à gauche et remonter la rue Victor Hugo sur 70 m.
  13. Prendre à droite la rue de L’Egalité.
  14. Arrivée sur la Place Noblat, reprendre à gauche la rue de la Liberté.
  15. Au bout de la rue de la Liberté tourner à droite avenue du Champ de Mars et traverser la RD941.
  16. Retour à l’Office de tourisme.
  • Départ : Office de tourisme de Noblat Place du Champ de Mars 87400 Saint-Léonard de Noblat
  • Arrivée : Office de tourisme de Noblat Place du Champ de Mars 87400 Saint-Léonard de Noblat
  • Communes traversées : Saint-Léonard-de-Noblat

Météo


Profil altimétrique


Lieux de renseignement

Office de Tourisme de Noblat

Place du Champ de Mars, 87400 Saint-Léonard de Noblat

http://tourisme-noblat.org/otsi@ccnoblat.fr05 55 56 25 06

Accès routiers et parkings

En venant du Nord (Paris / Châteauroux) : A20 jusqu'à Limoges, puis sortie 35 Feytiat ou sortie 34 « Lac de Vassivière ».

En venant du Sud (Toulouse / Cahors) : A20 jusqu'à sortie 42 St Germain les Belles. A St Germain les Belles, direction Châteauneuf la Forêt (par D16 puisD15), puis direction Saint-Léonard de Noblat (par D979).

En venant de l'Est (Clermont Ferrand) : Direction Aubusson (par D941), Bourganeuf (D941), puis Saint-Léonard de Noblat (D941).

En venant du Sud-Ouest (Bordeaux / Angoulême) : Saint Junien (D941) puis traverser Limoges (D941) puis direction Clermont Ferrand jusqu’à Saint-Léonard de Noblat.

En venant du Nord-Ouest (Poitiers) : Limoges (N147) puis direction Clermont Ferrand jusqu’à Saint-Léonard de Noblat (D941).

Stationnement :

Place du Champ de Mars, Saint-Léonard-de-Noblat

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