Circuit VTT n°3 De Saint-Léonard-de-Noblat à Saint-Paul

La Vienne est reconnue comme une des dernières rivières de France à très forte naturalité et présentant des caractéristiques écologiques remarquables. Au départ de Saint-Léonard, le cours d’eau trace son lit entre gorges boisées, landes et tourbières jusqu’au Plateau de Millevaches. Un écosystème d’importance au regard de la préservation des milieux et de la conservation des espèces rares en Europe. On peut y rencontrer la Moule Perlière, l’Écrevisse à Pieds Blancs, six espèces de chauves-souris, le Grand Capricorne ou encore le Sonneur à Ventre Jaune...

D’abord traversée par un passage à gué, la Vienne est surmontée vers le milieu du Moyen-Âge par un pont en bois. Ce pont en pierre le remplace en 1270, reliant la ville haute au site fortifié de Noblat et accueillant un flux important de pèlerins vers Compostelle et sur le tombeau de Saint-Léonard. Le pont est supporté par 4 arches en arc brisé. Ses avant-becs triangulaires en forme d’amande, typique des ponts médiévaux limousins, permettent de briser le courant limitant l’altération des piles.

Pittoresque village avec d'anciennes fermes et maisons en pierre.

Croix latine en fer forgé à décors en volutes et motifs en cœurs, sur petit socle étroit et rectangulaire en granit, taillé en double escalier monolithique. L’ensemble, restauré, est simple et mesure à peine plus d’un mètre de hauteur. Les croix de chemins sont difficiles à dater. Cependant, les croisillons en fer forgé, récents, sont généralement datés de la période post-révolutionnaire, remplaçant la plupart du temps des croix plus anciennes en bois, pierre, tombées, détruites ou volées.

Si le site est cité dès 1228, le château actuel est plus récent (16e/17e s.). Il présente un plan en U, constitué d’un corps rectangulaire et de deux pavillons carrés. Au centre, une tour porte un décor imitant les mâchicoulis des châteaux fortifiés. Implantées sur une terrasse ouverte sur un champ, des écuries complètent l’espace de manière géométrique. La porte d’entrée, la façade, la tourelle, l’escalier central et une cheminée sont inscrits aux Monuments historiques (1979).

Attestée depuis le XIIème siècle, l’Abbaye des Allois hébergeait une importante communauté de religieuses bénédictines. Suite à son appauvrissement, l’abbaye est abandonnée en 1750. Les sœurs quittèrent les lieux pour s’installer dans le Quartier de la Cité à Limoges, donnant son nom à la rue des Allois. Il ne subsiste aujourd’hui de l’abbaye qu’un bâtiment converti en habitation. Certains éléments de façade témoignent de son histoire : écu sculpté, alignement de corbeaux, chapiteau sculpté…

Datée du XVIIème siècle, elle s’élève de 3 mètres sur un emmarchement en granit surmonté d’un fût monolithe. Sur l’une des faces du socle, on distingue un écu orné d’entraves de prisonnier, attributs de Saint-Léonard, et deux masques de part et d’autre du fût. En 1980, la croix est à l’état de vestiges ; le croisillon a disparu et le fût penche, sur un emmarchement en partie démoli. Elle est alors restaurée et ornée d’un nouveau croisillon simple en métal. À voir : le lavoir en traversant le village.

Ces moulins sont attestés dès le XIIème siècle. La digue se termine par un rocher proue et l’eau est guidée par un canal dans les coursiers accueillant les roues à aubes. Les moulins sont construits par ceux qui les exploitent, et s’adaptent aux techniques et matériaux locaux et à leur usage ; fondations très solides pour résister à l’eau et à la pression, étages en pans de bois et torchis (terre, chaux et foin ou brique). En 2009, l’entreprise de porcelaine J.L. Coquet établit dans le grand moulin, un espace expo vente.

L’église Saint-Martial fût bâtie par les habitants du quartier de Noblat entre 1870 et 1880 dans un style néo-gothique très en vogue à cette époque. Elle remplace l’ancienne église paroissiale vendue à la Révolution et utilisée comme salle de bal avant d’être détruite. Contrairement à la plupart des églises, elle n’est pas orientée, son chevet regarde vers le nord, particularité due à la topographie du site. Très lumineuse, elle est érigée en calcaire et percée de 18 baies-vitraux.