La cascade de Neyrat

Afin de désenclaver les régions pauvres de France au début du XXème siècle, on
mit en place des chemins de fer secondaires, dont Les Tramways de Corrèze. La
ligne la plus importante reliait Tulle à Ussel et fut ouverte à la circulation en 1913. Surnommé le « Transcorrèzien » il modifia profondément les campagnes et notamment l’architecture des villages comme en témoigne le village étiré de Lapleau. La ligne passait autrefois ici même avant l’arrêt en gare.

Le ruisseau des étangs prend sa source sur le plateau, alimente le plan d’eau aménagé du Vendahaut avant de dévaler les pentes abruptes des Gorges de la Luzège.
Creusant, tourbillonnant, il finit par sauter d’un rocher pour le plus grand plaisir des yeux. Prenez le temps de faire une pause au bord de la cascade de Neyrat, un lieu relaxant propice à la détente.

De grandes placettes circulaires, aplanies bordent le chemin, ce sont des Charbonnières. Cette activité, datant principalement du XIXe siècle, consistait à construire une meule de pièces de bois et de la recouvrir de terre. Un feu à l’étouffé était allumé au cœur de la meule. Cette lente combustion permettait de produire du charbon de bois. Ce charbon était acheminé par gabarres vers la ville de Bordeaux pour les industries utilisant le feu (verrerie, forge...).

L’église de Lapleau se distingue surtout par ses trésors d’orfèvrerie Limousine. Ces objets religieux, du XIIIème siècle attestent du savoir-faire des ateliers limousins ayant eu recours à la technique du cloisonné (fil d’argent fin) ou du champlevé (gravure acide), tandis que verres colorés, émaux ou gemmes venaient enrichir le métal repoussé, martelé, ciselé. Les châsses étaient conçues pour abriter des reliques. La châsse de Saint-Pantaléon-Lapleau aurait appartenu au pape Clément VI.