N°28 : Du Deiro au Puy de la Blanche

Certaines hêtraies de ces hauts plateaux abritent une petite chouette forestière.
Haute d’environ 25 cm, la chouette de Tengmalm a sa tête brune pointillée de blanc, soulignée par un « V » blanc entre les yeux. Les iris jaunes cerclés de noir lui donnent un air étonné très caractéristique. Elle se nourrit de petits rongeurs, voire de passereaux et niches dans d’anciennes loges creusées par le Pic Noir. Suite à l’exploitation des hêtraies, cette espèce rare reste menacée de disparition.

Le paysage qui s’ouvre devant vous se caractérise par un ensemble de Puys aux formes douces et arrondis, résultat d’un long processus d’érosion du massif granitique.
En contrebas de ces puys, des cuvettes appelées alvéoles reçoivent de nombreux petits cours d’eau. Sur ses alvéoles se concentrent les villages et les activités agricoles liées à l’élevage. Au début du XXème siècle, la forêt n’occupait que très peu d’espace contrairement aux landes, prairies et cultures de seigle et de sarrazin.

Ce modillon réemployé dans une grange raconte l’histoire d’un ancien prieuré et de sa paroisse. Le prieuré de Vedrenne dépendait de l’abbaye de la Chaise-Dieu en Auvergne. Il appartenait à l’ordre des bénédictins. Saint Robert en fût le fondateur et le saint Patron. Suite à la révolution Vedrenne fût maintenu un certain temps comme commune et chef-lieu de paroisse avant d’être rattaché à Egletons. Aujourd’hui, aucunes traces de bâtiments visibles n’attestent de la présence de l’ancien prieuré.

Arbre majestueux de 18 à 25 m de haut, le hêtre, dont le fût peut atteindre 6 m, se reconnaît à son écorce lisse, peu épaisse et grisâtre. Ses feuilles simples et brillantes, en disposition alterne, sont allongées, ovales, avec des contours ondulés et poilus. Autrefois, très utilisé pour le chauffage en Limousin, son bois reste très employé en menuiserie : traverses de chemin de fer, contre-plaqué, meubles, ustensiles, avirons, instruments de musique.

La commune est traversée par différents cours d’eau (les Agneaux, la Brette), ponctués
par la présence d’anciens moulins. Ce moulin sectionnal du XIXème siècle a été restauré par la commune. Sa retenue ou « étanchade » permettait, dans les pentes du plateau, de recueillir suffisamment d’eau pour faire tourner la roue horizontale et entrainer la meule courante de plus de 700 kg (les meules du moulin étaient taillées sur le site du rocher de la Brette).